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ملخص:
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Segalen”entrapercevait” des images, alors il les a II s’ingeniait a leurdonner corps et ames, a les dre ”palpables”, et vivantes. Que ses poemespuissent avoir source textuelle ou non, la touche segal<§nienne esttangible maniere incontestable. Le modele de base se transforme en ite” que le poete modele a loisir. II la sculpte £ nouveau. e”largit son”sens”, ou au contraire le d<§truit, afin de smettre par les mots, savision magique, celle qu’il a entie, ou celle qu’il a saisie. Convergence et divergence erent §tre les deux proce’de’s& la foisantithe~tiques et l£mentaires qui conferent au recueil son alt6rit£ rtextuelle. C’est cette libert£ me’tadie’ge’tique qui ingue les poemespicturaux des annales chinoises brutes, ctes et antipoe’tiques.
Cependant1’absence de tout ante’ce’dant ”textuel” au leil, parvient& luiconferer une identity absolue. contribue de la sorte £ r^soudre leprobleme Lectique de la ”source” et de 1’inspiration: pr6alable/nonliable ou r<§el/imaginaire, parce que finalement tous les deux un”dit” choisi, qui accedera a la post^rit^ par le :hement de 1’^criture. Dans un tel univers, ou les mots it I1image”, le mot ne se borne plus a”inspirer”, - il ”se iscende” et parvient a ”expirer” 1’etre intime desdiff^rents d” sega!6niens.
Le premier ”moi” aborde, c’est le ”moidessinant”. I’oeil passif de Segalen peintre est conscient de sespulsations iternes. Son oeil meditatif est sensible au rythme deL’univers. Les deux s’unissent et interiorisent les signes de ••etre etdu monde, avant que les mains ne les exposent Lbrement sur la pageblanche. Trait d1union dynamique entre le lans et le dehors, Peinturesse concoit comme<§tant un lieu liumnique qui celebre la rencontre dumysterieux.
Cette active fusion d’affinites et de differences:essite un assemblage nouveau, adequat aux exigences du sintre/poete. C’est son amour de 1’Esthetique qui empeche jalen d’exposer des”tableaux” a la Baudelaire ou a la rsmans. Bien plus, c’est lui qui1’eloigne completement des de Diderot. C’est ce meme desir qui nous apermis de ;ouvrir deux aspects artistiques de 1’oeuvre: le spirituallinois) et 1’abstrait (occidental).
Si Segalen recuse la perspectiveoccidentale, ce n’est seulement parce qu’il opte pour celle de lapeinture chi-Lse, mais aussi, par.ce qu’il fut impregne par celle deGau-Ln. Le peintre/poete expose effectivement ses peintores sous ae defragments cloisonnes a la Gauguin, mais sequentiels a chinoise. IIadopte toute sorte de perspective non-geo-:rique: la cavaliere, 1’aerienne, le li-wal, les (1’
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mtes les distances lui sontpermises: la plate, la montante et celle qui est en profondeur. Laperspective se metamorphose en dsion allegorique et dynamique: elledevient art Lnematographique. Aspect nouveau qui amalgame les techniquesLcturales de 1’ancienne Chine, et les d<§couvertes artistiques laFrance moderne. Nouvelle optique qui e”branle les itraintes temporelles. Le ”hier” et 1’”aujourd’hui”, se rouvent reunis, en vue d’un ”demain”, avenir.
Libres de toute exigence de fixite geometrique, les Lnturessegaleniennes retrouveront une double mobilite” dans diff<§rentssupports chinois tries: rouleau horizontal ou ;ical, panneau, paravent, vase, tapis, fresque ... Neanmoins peintre/poete s’ inge”nie a truquerla matiere. C’est en ce que son unique toile a 1’occidentale- ”Foztz-a.it fiddle” -trouvera munie d’un dynamisme spatio-teinporelextreme-iental inattendu.
Soie, laine, laque, mur, porcelaine..., tous seront les jionnaires exotiques d’une r§verie retrouvee et traduitesous de signes - typiquement personnels - de l’ephe»ere- Us rrent et seferment sur des motifs evanescents. h6t£rogenes jote’riques. Latechnique adoptee pour les intnoduire ne jamais identique. Elle varieentre le latvis, 1’encre ie ou eclaboussee de la Chine; et le cubisaeoccidental. Le ;ille fetera la rencontre de ces deux modalitfisartistiques.
bs couleurs joueront le meme role. Criardes a lapekinoise ou Lair-obscur a 1’europeenne, la couleur illustrera la dyadeIsible/invisible, gui fait partie de la vision ivre du eintre/poete.
Orchestrer1’espace r6el et 1’espace imaginaire est la :essite” gui dicte aSegalen son esth<§tigue ”exhibitionniste”. Dureux de la feuille, de1’encre, et du pinceau, il s’acharne as sa lutte contre le statismeformel. II varie non seulement longueur de ses ”peintures” mais aussileur presentation urative, afin d’^tablir de nouvelles affinites entrele reel 1’imaginaire. D£dicace, sceaux, titres, majuscules, iligues etponctuation discriminent le caractere allusif et rsonnel de ce d£corexotigue et different. Tous les elements Btribuent a offrir au texte unmouvement vibratile visuel a sence picturale, ou le peintre/poete setrouve en son centre. certain Mandala du ”moi voyant”.
Le second”moi” gui s’affirme, c’est le moi *po6tisant”. en tete, plume en main, le poete/peintre s”fattaiarii»rise. regard devient ”projectif”. Son motevocatemr. Sa po^sie
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It sur le sens et 1’imagination. Et cherctaMfc.°if|f-;i»iter le
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3e, Segalen, inverse la situation et par¥ia<||»|iic recreer
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aphores cellules, filees ou allegorigues; qB’fBlw soient in
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